PINOCCHIO

PRESSE

Tout commence en musique avec une fée qui entame un petit air à l'accordéon. Puis, un musicien, une danseuse aérienne, un comédien technicien et un narrateur sur le devant de la scène racontent à leur façon l'histoire de Pinocchio... Avec cette adaptation originale du conte de Collodi naissent des voix plurielles, narrées ou chantées, des gestes mimés ou dansés, des images. Les acteurs interprètent les aventures du pantin désobéissant avec justesse, grâce et humour. Thomas Bellorini, en proposant un spectacle “kaléidoscope”, évite l'effet “énième mise en scène d'un texte archiconnu”. Il apporte ainsi au conte un souffle nouveau et bienvenu.
Françoise Sabatier-Morel (Télérama TT)

"Pinocchio, le cirque flamboyant de Thomas Bellorini. Coup de cœur sans faille pour cette adaption du conte si célèbre de Collodi. Depuis son écriture en 1881, Pinocchio a été sans cesse adapté pour la scène, l’écran et les livres. Le metteur en scène Thomas Bellorini puise dans les 36 parties que compte cette histoire pour nous immerger dans un spectacle magique, élégant et poétique
mêlant musique live, cirque et comédie. Une pièce tout public à partir de 5 ans. Replonger avec des yeux d’adulte dans un conte d’enfant c’est à chaque fois redécouvrir des détails oubliés de l’histoire. On se rappellera ainsi comment tout commence: Un menuisier, monsieur Cerise, nommé comme cela en raison de son bout de nez tout rouge, façonne un bout de bois … qui se met à parler. Le fameux Geppetto, (François Perrache ) miséreux, récupère ce trésor et en fait un pantin…désobéissant et indépendant. Pour devenir un petit garçon, il devra écouter sa bonne fée. La route sera longue, les tentations et les échecs nombreux. Pas facile de grandir ! La mise en scène est parfaite dès la première seconde. Les comédiens entrent au fur et à mesure sur scène dans une ambiance navigant entre le spectacle de rue, le
cirque et le cabaret. Un pianiste, une fée accordéoniste, un Pinocchio acrobate, un conteur habile en bruitage et un monsieur loyal touche à tout. Le décor fait la place belle à la récup : ici deux tourets, un baril qui servira bientôt de tambour, un trapèze fait avec deux cordes et un bout de bois. Bientôt, une balançoire, puis de la neige, et des confettis ! Un diaporama en fond de scène vient appuyer l’histoire : la marmite de Gepetto, le fameux nez qui s’allonge ! Le spectacle est un parcours initiatique. On y apprend que dans la vie on ne peut pas uniquement « manger, boire, dormir et s’amuser ». Le départ au pays des récréations coutera très cher au pantin de bois. Les artistes sont formidables et généreux. La musique orchestrée par Jo Zugma croise le piano, les percussions, le chant, la guitare, la basse. Le son est clair aux accents tziganes, les chansons sont entrainantes et drôles. Il est fort à parier que la chanson des mets italiens cache un tube ! La circacienne Brenda Clark enchante sur son trapèze, pantin instable et forcement attachant. Il n’y a rien à jeter dans ce spectacle parfait et enchanteur où l’on est tenu en haleine par les aventures rocambolesque de ce héros pourtant si célèbre. Ne boudez pas
ce spectacle."
Amelie Blaustein Niddam (Toutelaculture.com)

Un mixte épatant (dès 5 ans) « Ne mens pas sinon ton nez va s’allonger », « si tu n’apprends pas bien tes leçons, tu finiras par avoir des oreilles d’âne ». Ces avertissements effrayants dispensés 
le plus souvent par nos grands-mères attestent assez bien de la gloire de Pinocchio, dont les mésaventures, par leur richesse et les pistes de réflexions qu’elles ouvrent, sont une inépuisable source d’inspiration. Raison pour laquelle, à peine sorti de l’encre satirique de l’italien Carlo Collodi notre pantin, « fabriqué dans un vulgaire 
morceau de bois, de ceux qu’on met dans la cheminée pour allumer le feu » fila courir le monde, sautant de pages illustrées en tréteaux, occupant sans cesse la scène comme l’écran pour nous raconter de toutes les manières ses tribulations initiatiques.
Au théâtre de Belleville, sous la houlette de Thomas Bellorini, il s’éclate en mixant tout ensemble les mots et les sons, le jeu et la narration, le théâtre, la danse, le cabaret et le cirque , le frisson de peur et la drôlerie en un kaléidoscope haut en couleur. Pinocchio fait du trapèze et la fée a pour baguette magique un accordéon. C’est que la musique orchestrée, sur scène, par Jo Zeugma au piano, à la guitare et aux percussions, non seulement accompagne mais participe des mésaventures auxquelles court tête de bois baissée notre pantin indiscipliné qui voudrait bien devenir un vrai petit garçon de chair et d’os. Un objectif bien difficile à atteindre quand on ne cesse de céder aux tentations qui détournent du chemin de l’école, qu’on fait tourner son vieux papa Geppetto en bourrique, et ne tient pas les promesses faites à la fée, d’aller à 
l’école et de ne plus mentir. C’est à partir de la pauvre échoppe de Geppetto, dont la rusticité et les teintes sépias évoquent les belles et fortes illustrations de Roberto Innocenti (Gallimard), que 
s’inscrivent les avatars du naïf et fantasque Pinocchio. En fond de scène, sur le mur où dans le conte sont dessinés le feu et la marmite, des projections en direct illustrent en contrepoint certaines des aventures, tel le nez de Pinocchio qui s’allonge quand il ment ou encore, tirée par des ânes, la carriole qui l’emmènera au pays des jouets où la semaine compte six jeudis et un dimanche. Mêlant le simple et triste lumignon et la farandole d’ampoules multicolores, la magie de la féerie et l’atmosphère ludique du cirque, Thomas Bellorini et sa troupe jouent 
avec bonheur sur tous les tableaux colorant de gaîté un conte cruel qui nous dit qu’il n’est pas si facile de grandir. Les bambins, yeux écarquillés n’en perdent pas une miette.
Dominique Darzacq (Webthéa)